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Coronavirus : « Priez à la maison », conformément à l’enseignement du Prophète ﷺ

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Ce week-end, la vidéo suivante a fait le tour du monde. On y entend une partie de l’adhan, l’appel à la prière, depuis une mosquée au Koweit.

Si ces quelques secondes ont eu un écho planétaire, c’est parce que le muezzin, dont le rôle est précisément d’appeler les musulmans à venir prier à la mosquée, les invite à rester chez eux, à prier à la maison : “As-salat fi buyutikum”, dit-il. Ce que l’on peut traduire par “priez dans vos maisons”.

Des réactions entre complotisme et ignorance

D’aucuns sur Internet ont hurlé au sacrilège. Ces mesures de prudence, prises par les autorités de plusieurs pays, seraient s’agissant des responsables musulmans le signe d’un manque de foi. “C’est Allah qui guérit”, lit-on entre autres commentaires violents, insultants et pour les plus graves excommuniant de l’islam lesdits responsables.

Le bon sens ne suffit pas à les convaincre. Dans les mosquées, bouches et nez touchent les tapis. Les fidèles se serrent la main et se font la bise plus qu’ailleurs. Lors de la prière, ils sont épaules contre épaules, pieds contre pieds. De fait, participer à la prière collective présente des risques de propagation accrue du coronavirus Covid-19.

Souvent aveuglés par un complotisme sévère et une méconnaissance profonde des principes islamiques, ces internautes sont pourtant en totale contradiction avec la religion qu’ils prétendent défendre.

La préservation de la vie prime

En islam, la préservation de la vie prime. Si la prière collective à la mosquée est obligatoire pour les hommes, des hadiths nous apprennent que le Prophète ﷺ en personne ordonna, lors d’une nuit froide et pluvieuse, à un muezzin de dire “Priez dans vos maisons”, comme le rapportent les éminents savants Al-Bukhari et Muslim dans leur Sahih respectifs (hadith n°666 pour le premier, 697 pour le second).

Citons en outre la fois où la prière collective du vendredi n’eut pas lieu. Le compagnon Ibn Abbas (qu’Allah l’agrée ainsi que son père) demanda au muezzin de remplacer “Haya ‘ala salat” (accourez à la prière) par “sallu fi buyutikum” (priez dans vos maisons), précisant que le Prophète ﷺ fit de même. La raison invoquée par ce noble compagnon ? une boue importante due et une forte pluie (hadith n°901 cité par Al-Bukhari dans son Sahih).

A cause de la pluie, de la boue, parce que les conditions ne permettaient pas à ces grands hommes, fers de lance de l’islam, de se rendre à la mosquée sans préjudice, il leur a été demandé de prier à la mosquée. Quel insensé évoquerait à leur endroit un manque de foi ?

Prendre des précautions, renoncer temporairement à se regrouper même pour accomplir ensemble un acte d’adoration obligatoire, agir dans un esprit collectif pour éviter, dans cette crise qui ébranle le monde entier, de mettre en danger les plus vulnérables, en l’espèce les anciens, les personnes âgées, n’est pas un manque de foi.

Il est plutôt question de responsabilité individuelle et collective. Comme nous l’enseignent et nous l’ordonnent Dieu et son Prophète ﷺ. Conformément à l’avis des savants contemporains qui sont unanimes à ce sujet.


Renoncer, en ces temps de crise, à prier à la mosquée n’est pas un manque de foi, mais une mesure conforme à l’enseignement prophétique.
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Crédit photo Une : © Shutterstock.com


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